Choisir ses vêtements de vélo

Ça y est c’est décidé demain vous prenez votre vélo pour aller au boulot !

Alors ça peut paraitre simple, mais le fait de prendre habituellement son véhicule ou les transports en commun ne demande pas la même organisation. Que l’on voyage, en métro, en auto ou à vélo les vêtements sont différents. Suivant la saison, la température et le métier que vous exercez votre habit fera-t-il de vous le moine cycliste ? 😉

Plusieurs solutions s’offrent à vous :

1. S’habiller en mode sport et circuler sur un vélo de route :

Vous êtes sportif ! Aller au travail à vélo est votre échappatoire (exécutoire) quotidien, c’est aussi votre séance de sport. Vous l’exercez comme une activité physique. De ce fait vous vous changez en arrivant au bureau car les lieux vous offrent la possibilité de prendre une douche, super !

Seulement tout le monde n’a pas forcément envie d’arriver au travail vêtu comme un coureur du Tour de France ; de couleur vives pour être vu, et en textile synthétique pour rester au sec. Et tout le monde ne possède pas forcément une douche sur son lieu de travail…

Daily Bike - vêtements pour vélotaffeurs

2. Oui mais… je ne peux pas me changer en arrivant sur mon lieu de travail

Certains d’entre nous, cyclistes urbains ou vélotafeurs, glissent un vêtement propre et des lingettes dans leur sacoche. Ils passent rapidement aux toilettes en arrivant au bureau, pour en ressortir frais et dispo ! C’est une solution plus ou moins confortable, mais envisageable….

D’autres réalisent le trajet vélo-boulot ou vélo-bureau uniquement les jours ou il fait beau ! Ils ont bien raison, ce sont les moments les plus agréables, ces moments ou le vent vous caresse tout en vous rafraichissant. Vous arriverez un peu transpirant comme après tout effort physique, mais la température et la chaleur auront vite fait de sécher rapidement votre peau et vos vêtements.

Certains, d’entre nous ne ressentent pas le besoin de se changer, transpirent peu, circulent en VAE, ou parcourent de courts trajets, etc…

Cette possibilité de pouvoir s’habiller de façon identique pour pédaler et pour travailler nous l’avons étudiée, car nous y avons été confrontés et il nous semblait important de s’y pencher sérieusement !

3. Je veux être bien habillé sur mon vélo

Nous sommes, nous aussi passé par ces moments où on se demande quel vêtement porter pour ne pas ressentir le besoin de se changer ?  Pour sécher rapidement ?  Pour ne pas sentir la transpiration toute la journée ?

Pour se sentir libre de bouger sans être contrarié par un vêtement trop serré, trop rigide, trop court, trop grand, trop pas adapté ! Alors nous avons testé plusieurs matières …

Les différentes matières étudiées pour les vêtements vélo

Le coton :

Nous avons commencé par tester le coton : il absorbe très bien la transpiration mais a l’inconvénient de mettre beaucoup de temps à sécher. L’été on peut le tolérer mais dès que la température est moins élevée il est difficilement supportable, car il procure une sensation de froid et d’humidité.

Les matières synthétiques :

Puis, nous avons testé les fibres synthétiques ; Polyester, polyamide, etc… Les matières synthétiques ont l’avantage de sécher très rapidement mais elles retiennent les odeurs, et sentir la transpiration en arrivant le matin au bureau n’est agréable ni pour soi ni pour ses collègues…

Les fibres animales :

Ensuite, nous avons testé une fibre animale bien connues chez les sportifs : le Mérinos, matière naturelle, le mérinos est une laine très douce et thermorégulatrice : Elle tient chaud l’hiver et frais l’été. Elle sèche rapidement et ne retient pas les odeurs. Le top pour la pratique !

Nous, nous sommes donc intéressés à sa production, et c’est là que ça coince ! Le mérinos est une race de moutons élevés pour 80 % en Australie, Nouvelle-Zélande et Afrique du Sud. Nous trouvons ennuyeux le fait que la fibre qui compose nos vêtements ai déjà traversée la planète avant d’arriver dans nos armoires.

Nous gardons espoir de pouvoir réaliser un jour des vêtements pour vélotafeurs à partir de cette fibre qui peut être sourcée localement. À ce jour 2 races Française se partagent le marché ; le mérinos d’Arles et Le Mérinos de Rambouillet. Nous nous pencherons sur le mérinos recyclé, une filière existe, nous l’étudierons bientôt…

Les fibres végétales :

Le chanvre :

Alors les recherches ont continué, mais cette fois ci en France, avec la découverte du Chanvre et quelle découverte ! Le chanvre est une plante qui pousse facilement en France. D’ailleurs, nous sommes les premiers producteurs mondiaux !

Malheureusement, aujourd’hui la totalité du chanvre français est filé en Asie.

Le lin :

Une nouvelle fois nous sommes, nous les français les premiers producteurs mondiaux.

Zone élément Produit Année Unité Valeur
France Production Lin, fibre et étoupe 2019 Tonnes 850.350
Belgique Production Lin, fibre et étoupe 2019 Tonnes 94.000
Bélarus Production Lin, fibre et étoupe 2019 Tonnes 46.245
Fédération de Russi Production Lin, fibre et étoupe 2019 Tonnes 38.464
Chine continentale Production Lin, fibre et étoupe 2019 Tonnes 17.550
Pays-Bas Production Lin, fibre et étoupe 2019 Tonnes 13.360
Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nort Production Lin, fibre et étoupe 2019 Tonnes 8.199
Égypte Production Lin, fibre et étoupe 2019 Tonnes 7.525
Chili Production Lin, fibre et étoupe 2019 Tonnes 3.201
Argentine Production Lin, fibre et étoupe 2019 Tonnes 2.695
Italie Production Lin, fibre et étoupe 2019 Tonnes 1.960
Pologne Production Lin, fibre et étoupe 2019 Tonnes 1.550
Ukraine Production Lin, fibre et étoupe 2019 Tonnes 540
Sources : Extraction de données – FAOSTAT – 01/06/2021 – http://www.fao.org/faostat/fr

Le lin pousse en Normandie et sa culture s’étend de Caen à Amsterdam.

Il est filé en Pologne, c’est en Europe et c’est moins loin que l’Asie.

C’est une matière, naturelle, biodégradable et durable.

Il est reconnu pour ses nombreuses qualité et propriétés : thermorégulatrices, anallergiques et antibactériennes. Elle ne retient pas l’humidité, évite donc les marques et les odeurs de transpiration.

Nous venons de trouver la matière idéale : le lin maintenant que nous l’avons identifié il ne reste plus qu’a le tricoter !

Choisirez vous des vêtements vélo tissés ou tricotés ?

Je vous rassure tout de suite, quand nous parlons de tricot, ne nous imaginez pas avec nos aiguilles au coin de la cheminée occupés à tricoter les futurs vêtements pour vélotafeurs. 😉 Nous allons partir à la recherche de tricoteurs industriels français, mais avant ou vous explique :

Tricoter le lin ? vous vous demandez peut être pourquoi ? EN fait, il y a plusieurs façons de concevoir le tissu, les 2 principales sont le tissage et le tricotage, pour faire court :

Le Tissage :

Le tissage consiste à entrecroiser les fils verticalement et horizontalement :

– les fils qui se situent dans le sens de la longueur sont appelés fils de chaîne

– les fils qui sont dans le sens de la largeur du tissu sont eux, appelés fils de trame.

Cet enchevêtrement porte le nom d’armure. Les étoffes obtenues par le tissage ne sont pas extensibles.

Pour les rendre extensibles et plus agréables à porter, on ajoute souvent de l’élasthanne. L’élasthanne permet de rendre extensible un vêtement tout en gardant sa forme d’origine.

Pour remédier au problème d’élasticité de façon naturelle, une des possibilité est de le tricoter.

Le tricotage :

Le tricotage consiste à entrelacer les fils en formant des boucles appelées mailles, qui passent les unes dans les autres.

Ainsi la matière obtenue sera extensible et agréable à porter puisqu’elle s’adaptera aux mouvements de celui ou de celle qui la porte. Exemple : T-shirt, chaussettes, etc

Des vêtements vélo aux coupes adaptées :

Maintenant que nous avons trouvé la matière et la façon de la travailler nous avons recherché la coupe adaptée. Celle-ci doit être ajustée pour la pratique du vélo et en même temps élégante pour être portée au bureau !

Une nouvelle fois, c’est en pratiquant que nous avons été confrontés à plusieurs difficultés :

  • lorsque que l’on est vêtu de vêtements aux longues manches, le fait d’avoir les bras tendus sur son vélo, produit l’effet de manches trop courtes ou le vent vient s’engouffrer (les jours ou il ne pleut pas 😉)
  • La position, souvent penchée, encourage notre vêtement à remonter dans le dos. On l’apprécie l’été et les jours de forte chaleur mais cela est insupportable dès qu’il fait plus frais.
  • Les encolures trop profondes ou pas assez…Pour les adeptes du col rond, il est souvent difficile de trouver le col parfait. Pour les uns ; celui qui ne vous étrangle pas et pour les autres ; celui qui permettra de mettre en valeur votre joli pendentif…
  • Les manches courtes trop courtes ! la longueur des manches courtes est un vaste débat, tout dépend si l’on porte un seul vêtement ou si on enfile par-dessus ; un pull, un cardigan ou un gilet… Dans ce cas, la manche se relève souvent jusqu’à l’épaule.
  • Et le cou ? La question se pose rarement l’été, mais dès que l’automne montre le bout de son nez et que de bon matin vous enfourchez votre vélo, vous ressentez rapidement le vent froid sur le bas du visage, les oreilles et le cou.

C’est après avoir approfondi toutes ces questions : le choix des matières, la façon de les travailler et la recherche des coupes que nous avons pu créer :

Des vêtements ; Techniques, éthiques, pratiques et uniques !

Pour être aussi beau à vélo qu’au boulot !

t-shirt lin femme linen daily bike
t-shirt linen homme
polo lina femme

4. Nos astuces pour éviter de se changer lorsque l’on pédale pour aller travailler.

Nos astuces anti transpiration excessive :

La transpiration à vélo est un inconvénient majeur, surtout lorsqu’il n’est pas possible de se changer en arrivant au travail. Pour cela nous vous conseillons de pédaler sans forcer, assurez-vous d’être sur le bon rapport plateau / pignons, et évitez de partir au dernier moment pour stresser et rouler à fond, sinon bonjour la transpiration ! 😉

La règle des 3 couches de vêtements :

Il y a 2 inconvénients majeurs lorsque l’on pratique le vélotaf : la transpiration et la météo, alors concernant la météo nous vous conseillons la règle des 3 couches :

Première couche ou les vêtements dit ” première peau” :

Enfilez un de nos t-shirts ou polos en lin, manches courtes. Le lin est thermorégulateur et antibactérien, il sèche rapidement et ne retient pas les odeurs (vos collègues et vous seront ravis !)

Deuxième couche : les vêtements facilement ouvrables :

Enfilez un cardigan zippé ou à fermeture, il vous maintiendra au chaud les premiers kilomètres et vous pourrez l’ouvrir facilement si vous en ressentez le besoin. Retenez bien ce détail important, zip ou fermeture, les gilets boutonnés sont à prescrire car une fois installé sur votre vélo vous aurez une seule main de libre.

Troisième couche : le vêtement imperméable et respirant :

Un vêtement coupe-vent s’il fait froid, respirant et imperméable s’il pleut. J’insiste sur le terme respirant car si vous avez trop chaud votre veste se transformera en étuve. Vous serez trempé à l’arrivée, surtout si vous pédalez trop fort ! Regardez bien l’indice de respirabilité Schemrber ou utilisez une veste avec des zips sous les bras ou sur les côtés pour bien ventiler !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *